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QcM ouvre le débat sur cette question : « Couler le terminal à transports combinés, c’est plomber le port de #Marseille »

QcM ouvre le débat sur cette question : « Couler le terminal à transports combinés, c’est plomber le port de #Marseille »

QcM : l’avenir du Port à Marseille ne peut pas nous laisser indiffèrent : ouvrons le débat !

GPMMÉcrit par  Myriam Guillaume

Photo archives Robert Terzian L’utilisation de l’article, la reproduction, la diffusion est interdite – TERZIAN ROBERT – (c) Copyright Journal La Marseillaise

  • lundi 15 février 2016 13:03
  • « Sans développement des infrastructures logistiques, aucun avenir pour les bassins Est du GPMM : des aménagements s’imposent donc pour protéger les populations riveraines des nuisances.

  •  Indispensable pour les uns, inutile selon les autres. Le projet du Terminal à transports combinés (TTCM) de Mourepiane cristallise encore les oppositions entre le Port Marseille et les riverains et les élus.

Le divorce entre le port et les populations voisines est loin de se conclure sur le mode amiable. Propos méprisants envers la population de Jean-Marc Forneri, le président du directoire du Grand Port Maritime de Marseille et débats plus que passionnés en mairie des 15/16 remettent de l’huile sur le feu et mènent le projet de terminal à transports combinés de Mourepiane (TTCM) dans l’impasse. Pour autant, la question est sérieuse. De cette installation, dépend le maintien et le développement de l’activité industrielle sur les bassins Est. Reste un impératif bâclé par les porteurs du projet : le réaliser sans tirer un trait sur la sécurité des riverains.

A la mairie du 8e secteur de Marseille, en séance du conseil municipal ou dans l’hémicycle de MPM, le débat fait rage. On enrage et les positions se radicalisent. D’autant qu’une enquête publique aux conclusions défavorables est invalidée, aiguisant les suspicions de passage en force d’un projet mal ficelé. CIQ de Saint-Henri, Saint-Antoine, La Calade, ou La Viste, AEE, Amicales des locataires et conseil syndical des cités Consolat, Saint-Louis ou de l’Estaque… une bonne quinzaine d’associations montent au créneau pour réclamer des explications.

Monter un projet industriel aussi important en milieu urbain impose d’évidence des aménagements capables de protéger les populations environnantes. Pour la cité Consolat, traversée par les voies de ce nouvel outil logistique liant transports ferroviaire et maritime, il est indéniable que le flou sur les installations de protection prévues se double de réticences des acteurs à investir dans les moyens nécessaires. Et l’enquête relève un manque de sérieux notable de l’étude d’impacts (lire ci-dessous).

Des intérêts divergents

Si la question de l’utilité du TTCM en vertu de l’intérêt général est contestée, du côté des professionnels du port, sa nécessité ne fait pas un pli : sans le TTCM, l’avenir industriel des bassins Est tombe à l’eau. « Des solutions d’aménagement sont à trouver mais il faut comprendre que le terminal du Canet est déjà condamné par Euromed. Des emplois vont donc encore disparaître si on ne déplace pas ce qui reste d’activité sur Marseille, explique Pascal Galéoté, secrétaire général CGT des portuaires, quels que soient les modes de transports, l’avenir est dans leur complémentarité. Massifier les flux, concentrer et augmenter les volumes, crée forcément de l’attractivité et de l’emploi pour Marseille qui en a bien besoin ».

Car cet intérêt économique est balayé par Cap au Nord qui y voit « une menace économique bien réelle : paralysie des quartiers et de leurs commerces, entrave au développement des croisières, en pleine expansion, et au développement de la zone franche de Saint-Henri ». Autant dire un plaidoyer pro marina marseillaise, qui voudrait voir filer l’industrie à Fos à l’heure où les quartiers Nord crèvent du chômage. Quant à la peur de l’embolie au passage à niveau de Saint André, c’est le réseau TER qu’il faudrait condamner. Peu de voix en revanche pour s’élever contre les projets de Xavier Giocanti vouant les 15/16 à encore plus de boites à tertiaire qui restent « à louer ». Marseille ne vaut-elle que par son foncier ? »

Myriam Guillaume

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