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Roms, comprendre avant de juger, connaître pour agir : démarche engagée par la Région et porter par les élus Front de Gauche !

Roms, comprendre avant de juger, connaître pour agir : démarche engagée par la Région et porter par les élus Front de Gauche !

Cette nouvelle visite conforte notre engagement pour la convocation de la table ronde !

Les élus Front de Gauche ont de nouveau invité les militants associatifs et politiques à une rencontre sur le terrain à l’Unité d’Hébergement d’Urgence (UHU) pour examiner la situation des Roms que le SAMU accueille depuis le mois d’août 2011.

JM Coppola : échange avec la presse !

Nous avons renouvelé au cours du point presse,  la demande de  « table ronde » et la nécessité de réunir l’ensemble des collectivités et des acteurs. JM Coppola, vice président de la Région a développé les thèmes qu’il présentera lundi au conseil municipal de Marseille pour avancer vers des solutions qui nous sortent d’un traitement d’urgence. La question d’une solution foncière est revenue dans l’échange.

En tant que conseiller municipal j’ai informé nos interlocuteur et la presse de la mise en place d’un « collectif de suivi » qui va nous permettre de prendre des initiatives de solidarité mais aussi d’éducation populaire pour faire reculer les préjugés et incompréhensions sur ces populations que certains stigmatisent à des fins électoralistes.

Le texte joint permet de mieux comprendre la situation et explique comment la région a mis en place un dispositif au travers d’un protocole avec les associations :

« La région Provence Alpes Côte d’Azur connaît, au même titre que d’autres collectivités locales (notamment régions Rhône Alpes, Ile de France, Loire Atlantique) des migrations intra-européennes de populations Roms qui fuient leurs conditions de vie misérables dans leur pays d’origine et des politiques discriminatoires à leur encontre.

Ce sont des familles ou des hommes isolés qui viennent sur le sol français chercher une issue à leur situation personnelle, mais pour des motivations différentes : installation temporaire de travailleurs qui ont vocation à retourner dans leur pays d’origine, ou installation pérenne en vue d’une insertion durable dans la société française.

La présence de Roms sur le territoire régional est assez récente et discrète mais néanmoins problématique au regard des conditions d’installation et de vie, et du cadre juridique spécifique à une partie des personnes (les Roms de Roumanie et de Bulgarie sont des citoyens européens encadrés par un droit du travail particulier, quant aux Roms du Kosovo, ils sont apatrides).

Les Roms se sont essentiellement installés dans deux départements de la région : les Bouches-du-Rhône et le Var, mais d’autres départements sont concernés : Alpes-Maritimes et Vaucluse.

Depuis dix ans, ce sont des installations dans des squats (immeubles ou terrains) qui se sont multipliés, d’abord au parc Bellevue à Marseille, puis dans le centre-ville, les quartiers nord, et enfin dans des communes périphériques (Aix-en-Provence, Marignane, Berre, Rognac…).

Dans le Var ce sont les communes de Toulon et Fréjus qui sont concernées par des phénomènes similaires. Les Roms, sédentaires dans leur pays d’origine, sont parfois contraints d’occuper des habitations mobiles (caravanes ou mobil homes), ce qui a pu amener à associer leur situation à celle des gens du voyage dont les problématiques et situations sont pourtant différentes.

Quelque soit le territoire d’accueil, les conditions d’hygiène et de sécurité sont toujours précaires et on a assisté à l’émergence de nouveaux bidonvilles.

Face à de telles situations quelques associations se sont mobilisées, mais d’une manière générale les réponses apportées ont été insuffisantes ou inadéquates du fait d’un manque d’outils appropriés et de connaissance de la situation particulière des Roms.

En 2008, l’association AMPIL a mis en place à Marseille un dispositif d’insertion des ménages qui souhaitaient rester en France dans le respect de la législation, en partenariat avec d’autres structures associatives comme Rencontres Tsiganes et Médecins du monde. Il s’agissait d’un accompagnement global avec pour « porte d’entrée » le logement, mais qui abordait également les problématiques liées à la formation, à l’emploi, à la scolarité, et à la santé. Un travail sur les situations d’urgence a également été mené, ainsi qu’une sensibilisation et une formation des partenaires associatifs et institutionnels.

Ce dispositif a obtenu dès sa création le soutien financier du Conseil régional, avec un financement et un suivi du Service Habitat et Politique de la ville.

Le 5 novembre 2009, la FAPIL organisait une journée d’information et de débats à l’Ecole de la deuxième chance, en direction des associations et des travailleurs sociaux de la région, dans le cadre d’une convention avec l’institution régionale.

Enfin, le Conseil Régional est partenaire depuis sa création en 2008 du festival Latcho Divano qui a vocation à diffuser la culture Roms à Marseille et au-delà.

Le soutien à l’accompagnement des personnes ou à la sensibilisation a pris tout son sens au cours de l’été 2010 lorsque le gouvernement a développé une politique de stigmatisation et de rejet, aggravant les incompréhensions entre les populations locales et les différents membres de la communauté tsigane et mettant à mal le travail de longue haleine mis en place dans notre région en particulier. Les amalgames  intentionnels n’ont fait qu’augmenter la confusion et nous avons assisté à des expulsions de familles Roms de leurs lieux de vie avec pour seule alternative une nouvelle errance ou une aide au retour au pays d’origine.

Notre région n’a pas été épargnée et les associations de terrain ont dû faire face à des situations de crise sociales et sanitaires inacceptables auxquelles les élus de la majorité ont réagi, conduisant le Conseil Régional a adopté une motion lors de l’Assemblée du 30 octobre 2010.

Parallèlement, il a été créé, à l’initiative de la Région, un Comité de pilotage régional avec les associations de terrain afin d’établir un bilan des actions déjà menées et de coordonner les interventions à développer.

Il s’agit d’agir ensemble pour mieux répondre aux enjeux actuels qui sont de deux ordres : l’urgence d’une part, l’action pérenne d’autre part.

L’urgence, en particulier en période hivernale, porte sur les conditions de vie et de survie de personnes en grande précarité, vivant en squats ou sous tentes, n’ayant pas accès à l’eau potable ni à des moyens de chauffage, de femmes enceintes ou de familles ayant des enfants en bas âge.

L’action pérenne concerne elle deux volets qui correspondent aux deux motifs principaux de la présence des Roms en France, à savoir l’insertion durable de personnes ayant le souhait de s’installer, et l’accueil de personnes ayant vocation à retourner dans leur pays d’origine (et dont la situation s’apparente à celle des saisonniers ou de tout travailleur européen mobile mais non migrant).

Le Comité de pilotage s’est réuni à plusieurs reprises depuis quatre mois pour définir les priorités, les besoins et les moyens d’action, alors que l’intervention de terrain se poursuit dans des conditions difficiles.

Une interpellation citoyenne a récemment conduit les associations à accompagner la création d’un collectif citoyen marseillais qui intervient également auprès des familles, en lien avec les associations.

Le travail du Comité de pilotage commence à porter ses fruits et permettra bientôt la concrétisation de projets nécessaires à la poursuite des actions de terrain. Au moment d’entrer dans une phase opérationnelle plus étendue, il est proposé à la fois de maintenir et de consolider l’action collective régionale, avec 2 niveaux de coordination : un groupe élargi qui comprendrait les représentants du Conseil Régional, les associations de terrain, mais aussi les associations caritatives, de défense des droits de l’homme, de défense des droits des étrangers en France ; et un groupe opérationnel comprenant uniquement les représentants du Conseil Régional et les associations qui interviennent directement et quotidiennement auprès des Roms.

En conséquence il est proposé dans un premier temps d’adopter un accord cadre régional qui lierait les membres du groupe élargi afin d’affirmer les principes et valeurs que ce collectif défend dans l’intervention en direction des Roms, et d’élaborer dans un second temps une convention d’objectifs opérationnelle, entre les membres du groupe restreint afin de définir un programme d’actions concret sur les trois prochaines années. »

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