élu Communiste - Groupe Printemps Marseillais - 1er Adjoint du 1er Secteur - Conseiller métropolitain - Président de Citoyen13
La coordination Eau Bien commun a manifesté devant le siège de la communauté urbaine.

La coordination Eau Bien commun a manifesté devant le siège de la communauté urbaine.

 

 

Élus, syndicats, associatifs tous unis autour de la coordination Eau bien commun PACA. MIGUE MARIOTTI
Élus, syndicats, associatifs tous unis autour de la coordination Eau bien commun PACA.

 « L’eau est un bien public et pas une marchandise ». Contre vents et marées, ils réclament le retour à une gestion publique de ce bien commun de l’humanité… Réunis hier devant le siège de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), la coordination Eau bien commun PACA, soutenue par des organisations syndicales comme l’Unsa et la FSU et des partis politiques, d’Europe Écologie les Verts au PCF en passant par le Front de Gauche, le NPA et le Mouvement des Républicains et des Citoyens a de nouveau donné de la voix. Car il y a urgence. Les contrats de délégation de service public passés avec la SEM (Société des Eaux de Marseille) et la SERAM (émanations des groupes Véolia et Suez) pour l’eau et l’assainissement arrivent à échéance dans les prochains mois. Mais les élus de MPM doivent faire un choix dès ce vendredi lors d’une ultime séance communautaire, avant la trêve estivale. « Dans trois jours, [ils] voteront un rapport sur le mode de gestion de l’eau à Marseille et dans les 17 autres communes de MPM, la délégation de service public (DSP) sera probablement reconduite mais nous souhaitons mobiliser » assène Antoine Richard, d’Attac.

Un rapport basé sur « une opinion de comptoir »
Ni la lettre ouverte transmise par la coordination le 17 mars dernier aux socialistes des Bouches-du-Rhône, ni le courrier envoyé aux élus communautaires le 27 juin n’a obtenu de réponse. Pire, le président de la communauté urbaine, Eugène Caselli (PS) a déjà fait savoir en début de semaine que le passage en régie lui semblait compromis en raison notamment d’un coût trop important pour la collectivité. « Une opinion de comptoir qui n’est fondée sur aucune étude d’experts » rétorque Bernard Mounier, d’Eau bien commun PACA. Pour ce dernier, ce « parti pris idéologique », est même « en totale contradiction avec l’opinion du parti socialiste », évoquant l’exemple parisien.
Et d’en remettre une couche sur « l’opacité », la « complexité » voire la « dissimulation » qui entourent ces contrats d’affermage mis en place depuis 1960 à Marseille. « Ce qui importe pour ces entreprises, c’est le volume d’eau consommée et le profit qu’elles peuvent en tirer » poursuit Bernard Mounier, « entre 2009 et 2010, les actionnaires ont bénéficié d’une augmentation de leur part de 10,45%. Peu importe le taux de fuite qui dépasse les 15% sur le réseau ». Or pour les manifestants, l’essentiel c’est le citoyen. « Celui-ci a droit à une eau de qualité à un coût maîtrisé, contrôlable » estime Louis Iorio, du collectif Vivent les services publics.
La coordination et ses soutiens appellent la population des 18 communes de MPM à manifester de nouveau vendredi dès 8h30 devant le Palais du Pharo. Tous travaillent également à la tenue d’un forum mondial de l’eau alternatif à Marseille en mars 2012 en opposition au forum officiel.

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