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Conclusions 24e université d’été du MNLE Réseau Homme&Nature sur le thème « Santé / Environnement / Alimentation »

Conclusions 24e université d’été du MNLE Réseau Homme&Nature sur le thème « Santé / Environnement / Alimentation »

L’agriculture est une activité humaine qui modifie profondément les écosystèmes afin de produire des ressources (principalement alimentaires) utiles aux humains. Elle occupe une proportion importante des surfaces de terres émergées, avec des conséquences majeures sur les sols et la biodiversité.

À partir de 1945, l’augmentation de l’utilisation des engrais minéraux, l’apparition des pesticides, le développement de l’irrigation (dans le cadre de la révolution verte, notamment) et la mécanisation de l’agriculture ont fortement augmenté les impacts environnementaux de l’agriculture. Les impacts environnementaux de l’agriculture contemporaine s’étendent au-delà des écosystèmes agricoles, et incluent la pollution des eaux et de l’air, la contribution au changement climatique. La modification des pratiques agricoles a également des impacts paysagers.

Nous faisons le constat que l’Europe et l’Etat Français ne se donnent pas les moyens de faire appliquer les règlements et lois en matière d’interdiction et de contrôle de l’usage des pesticides et l’emploi de divers additifs alimentaires.

Dans le cas de la délibération de la mairie de Langouët, en Bretagne, interdisant l’usage des pesticides à moins de 150 mètres des habitations de sa commune, on mesure la duplicité du pouvoir, des dirigeants du syndicat majoritaire la FNSEA et des industriels. L’encadrement des zones d’épandages proposé par Emmanuel Macron en attendant une nouvelle loi illustre cette politique de l’esquive que nous avons connue au moment du débat sur le Glyphosate avec les manœuvres en recul du ministre en exercice.

Le dossier EuropaCity d’Auchan sur les terres agricoles à Gonesse avec le soutien de l’Etat qui utilise ses services contre le projet alternatif du groupement associatif CARMA* confirme ce double langage : « Verdir le discours pour surfer sur les aspirations de l’opinion publique en poursuivant la même politique emballée dans un sucre vert »

Les mobilisations citoyennes et associatives comme à Notre Dame des Landes, sur le triangle de Gonesse, contre les projets de bassines à MAUZE sur le MIGNON…  se développent et doivent prendre corps sur d’autres territoires.

Nous pouvons faire autrement pour produire et consommer :

Une alimentation plus saine, durable et bio ne se limite pas aux impacts environnementaux, mais intègre également des aspects sociaux et économiques. L’alimentation intègre les dimensions suivantes :

  • L’accès à une alimentation de qualité pour tous, au niveau planétaire, c’est à dire à une alimentation diversifiée, saine et équilibrée qui répond aux besoins vitaux et contribue au bien-être et à la santé.
  • Le droit à la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire le droit des peuples à définir leurs propres politiques et stratégies de productions alimentaires durables, et de consommation, sans dumping.
  • La réduction des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie, du champ à la fourchette et la prise en compte de l’empreinte écologique des modes alimentaires.
  • Le maintien optimal de la fertilité des sols et de la biodiversité, le respect et bien-être des animaux d’élevage, sans recours aux organismes génétiquement modifiés, aux pesticides, aux additifs alimentaires et aux perturbateurs endocriniens.
  • La consommation de produits locaux et de saison. La diffusion et l’échange des cultures culinaires, la transmission des savoirs traditionnels et la promotion de la créativité, la découverte des goûts et des saveurs, afin de diminuer le recours aux aliments ultra transformés (AUT).
  • Le respect des droits sociaux et humains tout au long des chaînes de production et de distribution, garantissant une juste rémunération des producteurs au nord comme au sud selon les préconisations du commerce équitable.
  • Le maintien et le développement de l’agriculture paysanne, de l’artisanat, des circuits courts et de proximité, ainsi que le développement de relations de confiance entre producteurs et consommateurs.
  • .
  • La transparence des pratiques, la visibilité et la traçabilité, l’information des consommateurs. La création de liens sociaux et conviviaux par l’alimentation.

On doit avoir la même attention et exigence concernant les industriels de l’agro-alimentaire et de la grande distribution.

Nous proposons de soutenir les expériences de création et développement des SCOP et réseau de distributions alternatif de proximité : circuits courts, accès aux AMAP…

 

 

Dans les débats sur les « communs et biens communs » nous posons la question de la gestion des centrales d’achat et de la grande distribution par la constitution de groupements publics, en la confiant aux producteurs, consommateurs, élus locaux et scientifiques …

 

 

 

Selon la définition de l’OMS – Conférence d’Helsinki – 1994 :

« La santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement.

Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures »

Plus simplement, la santé environnementale est la prise en compte de l’impact des polluants sur la santé, qu’ils soient locaux ou globaux. Par exemple, la qualité de l’air est considérée sous l’aspect de l’air intérieur jusqu’à l’aspect planétaire avec les conséquences du réchauffement climatique.

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