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(2) 8 Mars 2014 : Une belle mobilisation en faveur des droits des femmes !

(2) 8 Mars 2014 : Une belle mobilisation en faveur des droits des femmes !

Cette journée, aujourd’hui souvent banalisée, trouve son origine dans le combat social.

Rappeler son historique permet de la rattacher à la continuité du combat du mouvement ouvrier et par là même de se réapproprier notre histoire. Elle donne aussi tout son sens aux différentes manifestations qui se déroulent ce jour-là et l’explication de notre participation.

À Copenhague en août 1910 a lieu la conférence internationale des femmes socialistes qui réunit des centaines de femmes venues de 17 pays. Lors de cette conférence Clara Zetkin propose, pour la 1ère fois, que les femmes socialistes de tous les pays organisent tous les ans une journée des femmes. Cette journée s’inspire des manifestations d’ouvrières du début du siècle et s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. L’objectif immédiat est l’obtention du droit de vote des femmes. La date exacte n’est tout d’abord pas fixée.

Cette déclaration a un impact dès l’année suivante (1911) où des manifestations importantes en Europe et aux Etats-Unis réunissent plus d’un million de personnes. Outre le droit de vote et le droit d’occuper des fonctions publiques, les femmes exigent le droit de travailler et l’élimination de la discrimination au travail. La date retenue est le 19 mars, en commémoration de la Révolution de 1848 et de la Commune de Paris.

Dans le cadre du mouvement pour la paix qui naît avant la Première Guerre mondiale, des femmes russes marquent leur première Journée internationale de la femme le dernier dimanche de février en organisant des rassemblements clandestins. Ailleurs en Europe, au début du mois de mars de l’année suivante, des femmes tiennent des rassemblements soit pour protester contre la guerre, soit pour exprimer leur solidarité à l’égard de leurs consoeurs.

Le 8 mars 1917, en Russie, les femmes manifestent à l’occasion de la journée internationale des femmes à Petrograd (St Petersbourg) pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front. Un grand nombre d’ouvriers les rejoignent et appellent à la grève. C’est le premier jour de la Révolution Russe. Dès lors la tradition du 8 mars se met en place, associée à la commémoration du premier jour de la Révolution.

A partir de 1945 la Journée Internationale des Femmes devient une tradition dans le monde entier. L’ONU, sur proposition de la Fédération démocratique internationale des femmes, adopte en 1977 une résolution pour inviter chaque pays de la planète à consacrer une journée à la célébration des droits des femmes et de la paix internationale. Le 8 mars est ainsi devenu cette journée de reconnaissance dans de nombreux pays.

Comment une municipalité peut agir ?

Le féminisme n’est pas une couche qu’on ajoute à un programme municipal. La question de l’égalité entre les femmes et les hommes est un élément central du vivre ensemble. Il ne s’agit pas de traiter « minorité » bien que cette question soit souvent abordée comme si c’était le cas.

La lutte contre le sexisme ordinaire et de ses fondements culturels, symboliques.

· La limitation de la publicité : les publicités sexistes sont nombreuses et fleurissent sur les panneaux publicitaires. Limiter la publicité dans l’espace public a donc un double effet : limiter le sexisme et démarchandisation de  l’espace public. Certaines communes ont fait ce choix (exemple Forcalquier) et se sont déclarées « commune hors zone publicitaire »

  • Regard sur la production et la diffusion des œuvres des établissements culturels municipaux (théâtre, cinéma,…), organisation de débats et prise compte de la parité.
  • Création d’un Conseil de l’égalité municipal pour débattre des questions féministes et proposer des solutions
  • Tendre vers une parité des noms de rues, d’école, infrastructures,….
  • Campagne de sensibilisation sur le harcèlement de rue

Mettre fin aux violences faites aux femmes

Les femmes subissent de nombreuses violences . Des violences dans la rue, au travail mais aussi dans leur foyer. C’est un phénomène ni marginal, ni secondaire. Il y a 75 000 viols par an, une femme est tuée tous les 2 jours sous les coups de son conjoint.

L’échelle municipale est celle de la proximité et des solutions immédiates. Des mesures existent donc pour lutter contre les violences faites aux femmes :

  • Constitution de réseaux refuges à qui s’adresser, avec des guichets dédiés
  • Logements d’urgence à disposition en collaboration avec les villes voisines (ou secteurs voisins) pour des possibilités d’éloignement. Offrir des possibilités de relogement durables
  • Offrir la protection d’un personnel municipal formé à cette thématique
  • Accompagnement dans les démarches administratives (plaintes, divorces, changement d’adresse,…)
  • Eclairage public adapté
  • Accompagnement des prostituées pour sortir des réseaux de proxénétisme (logement, formation, aides sociales, papiers,…)

Garantir l’indépendance matérielle

  • Accompagnement spécifique dans la recherche d’emploi, prise en compte du prisme du genre dans les salons, les offres de stage etc
  • Conditionnalité des aides et des autorisations d’installation des entreprises sur le territoire ainsi que des marchés publics (parité ? Temps partiels subis ? égalité salariale ?)
  • Dialogue et formation des employeurs (dans les forums pour l’emploi etc…)

Santé publique et droit à disposer de son corps

La santé publique touche un droit fondamental des femmes : celui du droit à disposer de son corps. Si les municipalités doivent se battre et encourager les mobilisations pour défendre le maintien et la construction de maternités ou de centres IVG, elles ont également des responsabilités propres :

  • Accompagnement financier dans l’avortement et la contraception
  • Point d’information pour les démarches et les informations concernant la santé des femmes
  • Centre de santé municipaux de consultation gynécologique
  • Organisation de dépistages HIV, cancer du sein, colorectal

Services publics

Les services publics sont les chevilles ouvrières de l’égalité et de l’émancipation. À l’échelle municipale, chacun doit prendre en compte la dimension de la place spécifique des femmes dans la société.

  • Formation de tous les agents municipaux
  • Création d’un service municipal gratuit de la petite enfance
  • Exemplarité en tant qu’employeur (recrutement, temps partiel, promotion interne, horaire des réunions…)
  • Création de maisons des femmes dans différents lieux ciblés

Associatif

Un travail de collaboration avec les organisations existantes peut permettre une action municipale adaptée et efficace. Pour cela, leurs subventions doivent être maintenues et même renforcées.

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